Projet Galileo : une révolution technologique au service de la chaîne d’approvisionnement
En considérant le trafic portuaire, la météo, la quantité et le type de marchandise, Galileo propose un scénario optimal pour le déploiement de la main-d’œuvre qui respecte les conventions collectives, les disponibilités des travailleurs portuaires et les classifications requises. Ainsi, les opérateurs de terminaux ont une ressource additionnelle pour prendre de meilleures décisions quant aux besoins de main-d’œuvre.
Conçu en collaboration avec Airudi et la contribution de ScaleAI, Galileo améliorera la planification du déploiement de la main-d’œuvre portuaire.
Cet outil révolutionnaire complète les projets en intelligence artificielle du Port de Montréal en offrant une visibilité unique au monde sur la chaîne d’approvisionnement. Grâce à ce nouvel outil, la prévisibilité d’arrivée des navires passera de 24h à 21 jours, augmentant ainsi considérablement la performance au port de Montréal.
Qu’est-ce que ça implique le déploiement au Port de Montréal?
La main-d’œuvre de l’AEM au Port de Montréal, c’est 1 500 débardeurs et vérificateurs. Les employés portuaires sont responsables du chargement ou du déchargement des conteneurs, du vrac et du cargo conventionnel. Ils prennent aussi en charge des bagages pour les navires de passagers. Chaque jour, l’AEM estime le nombre de travailleurs spécialisés en fonction des différents navires arrivant au port ainsi que de la marchandise à manutentionner.
24/7
Puisque les arrivées et les départs des navires ne suivent pas un horaire régulier, les débardeurs et vérificateurs déployés par l’AEM travaillent selon des horaires changeants. Les opérations du port ont lieu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et il y a 3 quarts de travail par jour (jour, soir, nuit).
Chaque jour, l’AEM demande aux opérateurs de terminaux leur besoin de main-d’œuvre pour la prochaine journée. En fonction de la disponibilité des travailleurs, de leurs classifications sur certaines machineries ainsi que des règles des deux
conventions collectives établies au Port de Montréal, un horaire est généré quotidiennement à 18 h. Les travailleurs portuaires prennent alors leur assignation pour le lendemain. Il n’y a pas de prédictibilité au-delà des 24 prochaines heures.
Incidemment, n’ayant pas de prévisibilité sur les opérations et les besoins de main-d’œuvre, il est difficile d’optimiser les périodes de formation offertes aux employés pour maximiser leurs compétences.
La révolution Galileo
Grâce à cet outil, le déploiement s’effectuera beaucoup plus rapidement; nous estimons une économie de 30 % du temps dédié à cette tâche. Le système recueillera les données réelles des navires arrivant au Port de Montréal et proposera aux opérateurs de terminaux une combinaison optimale de travailleurs spécialisés en fonction de la marchandise à bord du navire.
En ayant le bon nombre de personnes avec les bonnes compétences au bon moment, il y aura un mouvement de marchandises plus efficace, une optimisation des heures travaillées et moins de temps d’arrêt.
L’AEM partagera avec les autres intervenants de la chaîne d’approvisionnement le temps moyen des opérations de déchargement et de chargement des navires en fonction du nombre de travailleurs, ainsi que la meilleure période de la journée pour débuter les opérations.
C’est tout l’écosystème montréalais, québécois et canadien qui bénéficiera d’une meilleure visibilité et prédictibilité.
Le projet Galileo aura une incidence majeure sur toute la chaîne d’approvisionnement canadienne; une meilleure planification des opérations permettra aux autres acteurs de l’industrie du transport et de la logistique de prévoir leurs opérations respectives.
Moderniser notre système de déploiement : un grand chantier
En 2020, suivant une analyse des risques réalisée à l’AEM, le constat était sans équivoque : les systèmes informatiques utilisés étaient désuets. Celui qui gérait le déploiement quotidien et la planification de main-d’œuvre avait plus de 40 ans.
Un des plus grands défis de l’AEM est le déploiement quotidien de près de 1 700 employés portuaires dans les ports de Montréal, Contrecœur, Trois-Rivières et Bécancour. Chaque jour, l’AEM s’assure qu’il y ait suffisamment de main-d’œuvre pour décharger et charger les navires le plus rapidement possible. La fluidité de la chaîne d’approvisionnement québécoise et canadienne en dépend.
L’AEM s’est donc lancée dans un grand chantier de modernisation de ses outils et systèmes informatiques.
Les opérateurs de terminaux peuvent utiliser une application en ligne pour commander le nombre d’employés souhaités ainsi que les classifications requises pour assurer les activités quotidiennes.
L’équipe du Centre de déploiement reçoit une première ébauche d’assignation réalisée par le système et vérifie toutes les informations reçues des terminaux pour coordonner le meilleur déploiement possible.
En parallèle, de nouveaux outils ont été mis sur pied pour l’analyse de données et l’intelligence d’affaires. Tous ces changements permettent un accès à des données en temps réel ou presque et une meilleure analyse de nos pratiques d’affaires.
C’est grâce à ce projet que l’AEM est prête à travailler sur un nouveau projet en intelligence artificielle.