L’année 2023 a représenté de grands défis financiers pour l’AEM. En tout et partout, le volume de marchandises manutentionné par nos membres aura baissé d’environ 15 % cette année à Montréal. Pour saisir l’importance de cette baisse sur la santé financière, il faut comprendre le cadre dans lequel nous opérons à Montréal.
Selon les conventions collectives entre l’AEM et les syndicats de Montréal, la majorité des employés portuaires ont accès à « la sécurité d’emploi ». Cette sécurité d’emploi implique que peu importe les volumes d’activité au Port de Montréal, les employés ont une garantie de recevoir leur plein salaire. Au niveau financier, lorsque le volume de travail diminue, les frais d’exploitation augmentent. Cette année, le coût lié aux salaires payés par l’AEM alors qu’il n’y avait pas de travail est passé de 7,3M$ en 2022 à 14,5M$, estimé en cette fin d’année 2023.
Deux autres facteurs se sont ajoutés aux charges supplémentaires cette année : la nouvelle réglementation fédérale offrant 10 jours de congé maladie aux employés et une augmentation importante des contributions de pension et bien-être (de l’ordre de 7,2M$). Il est important de noter que seule l’AEM contribue au fonds de pension et bien-être de ses employés portuaires.
Cette année, en raison de ces éléments ainsi que des augmentations salariales prévues au renouvellement de convention collective, les taux de cotisation pour ses membres (conteneurs) ont dû être augmentés pour les activités de Montréal. Il s’agit d’augmentation de 67 % depuis le début de l’année.
Une des conséquences de cette situation est que nous perdons des clients au profit des ports de l’est canadien et américain alors que d’autres partenaires cherchent des routes alternatives pour acheminer leurs marchandises. Selon nos prévisions, il n’y a pas d’augmentation de volume prévue dans un avenir rapproché à Montréal.
L’AEM, et tous ses employés, remercie ses partenaires pour leur compréhension et leur patience…