Fonctionnement de l’AEM
L’AEM est un organisme à but non lucratif entièrement financé par ses membres.
Selon le Code canadien du travail :
- L’AEM est le représentant des employeurs ayant recours aux services des débardeurs et des vérificateurs des ports de Montréal, Trois-Rivières, Bécancour, Hamilton et Toronto.
- L’AEM est l’employeur des débardeurs et des vérificateurs des ports qu’elle dessert, sauf au port de Toronto.
L’AEM :
- Recrute, forme et déploie la main-d’œuvre dans les ports qu’elle dessert.
- Négocie et administre les conventions collectives.
- Conseille les employeurs en matière de santé et sécurité au travail.
Pour en savoir davantage sur notre mission, notre vision et nos valeurs, consultez la page À propos de l’AEM.
L’AEM a été créée par lettres patentes en 1969.
La création de l’AEM permet aux débardeurs et vérificateurs de travailler pour plusieurs compagnies maritimes, et ce, au même salaire, peu importe l’endroit ou le genre.
Le regroupement des employeurs permet aussi aux employés d’accéder à plus d’heures travaillées puisque la demande de main-d’œuvre ne dépend pas de l’achalandage d’un seul opérateur; s’il y a un navire au port, peu importe où, le même bassin de travailleurs peut y travailler.
Les débardeurs et vérificateurs ont donc les mêmes conditions de travail, et ce, peu importe le navire ou le terminal sur lequel ils travaillent. Incidemment, l’AEM permet aux employeurs d’avoir accès à un bassin d’employés qualifiés et disponibles à l’année.
Pour en savoir plus, consultez la section Historique de notre site.
Chaque jour, l’AEM déploie normalement en moyenne entre 600 et 730 débardeurs et vérificateurs dans les ports de Montréal, Trois-Rivières et Bécancour.
Chaque vendredi, selon les arrivées prévues de navires dans les ports, les opérateurs de terminaux estiment le nombre de travailleurs portuaires nécessaires pour charger et décharger les navires prévus la semaine suivante.
Les imprévus étant nombreux, ce n’est que 24 h à l’avance que l’on peut mieux déterminer le moment de l’arrivée d’un navire et le travail à effectuer. Le déploiement de la main-d’œuvre ne peut donc être fait que la veille pour le lendemain.
Le déploiement quotidien, sur trois quarts de travail (24 h sur 24 h), dans tous ces ports, est une opération très complexe. Non seulement faut-il déployer le bon nombre de personnes avec les qualifications requises, mais aussi s’assurer de respecter les règles propres aux différentes conventions collectives.
L’AEM une des seules organisations d’employeurs au Canada à utiliser un outil informatique pour faire le déploiement. Dans la plupart des autres ports, les débardeurs doivent encore se rendre sur place trois fois par jour pour leur déploiement.
L’AEM innove et modernise son système de déploiement de plusieurs façons. D’ailleurs, elle est dans un processus de modernisation de ses systèmes informatiques de gestion des ressources humaines pour répondre aux besoins actuels et futurs.
L’AEM innove et modernise son système de déploiement avec l’intelligence artificielle. Pour en savoir plus sur notre projet Galileo, consultez la section Innovation de notre site.
C’est l’équipe du Centre de services partagés qui est responsable de cette opération complexe et quotidienne. Les employés du Centre de services partagés travaillent sur les mêmes horaires que les employés portuaires : 7 jours sur 7, 24 h sur 24 h et 365 jours par année.
L’AEM dessert les ports de Montréal, de Trois-Rivières, de Bécancour, d’Hamilton et de Toronto.
Le travail de débardage est fait par les débardeurs et les vérificateurs sous la supervision du personnel des entreprises de débardage. Certains débardeurs affectés aux tâches d’amarreurs travaillent directement pour l’AEM.
Les débardeurs occupent différents postes selon leurs qualifications. Ainsi ils peuvent notamment occuper l’un ou l’autre des postes suivants : grutiers (grues-portiques, grues mobiles, grues de bord), opérateurs de pont roulant sur roue, opérateurs de chariots élévateurs, signaleurs, opérateurs de camions, opérateurs de chargeurs, opérateurs de pelles hydrauliques, opérateurs de convoyeurs, contremaîtres/grand-contremaîtres, charpentiers, aides, préposés à la cale et les préposés au sécurage. De plus, certains débardeurs sont attitrés à l’entretien mécaniques des équipements utilisés par les employeurs.
L’AEM est un organisme à but non lucratif financés par les cotisations de ses membres.
Les cotisations payées par les membres découlent d’une tarification déterminée par l’AEM. Cette tarification peut être fixée par poids et par volume, dépendant de la nature de la marchandise.
Les tarifications d’amarrage de navire sont fixées selon le type et les mouvements de navire. Ces cotisations sont payées par chaque entreprise de navigation pour chacun des navires qui accostent au Port de Montréal.
Les revenus de l’AEM dépendent du volume de marchandises manutentionné dans un port. Quand les volumes augmentent, les revenus augmentent.
Selon ce modèle, la baisse de volume entraine évidemment une baisse de revenus de l’AEM. Cependant, la baisse de volume est accompagnée d’un autre impact majeur sur la situation financière de l’AEM; en cas de baisse de volume les débardeurs travaillent moins. Or, la convention collective – dans le cas de Montréal – assure aux débardeurs et aux vérificateurs d’être payé même lorsqu’ils ne travaillent pas. Comme on le voit, la baisse de revenus entraîne non pas une baisse des dépenses mais plutôt une augmentation des dépenses puisque l’AEM doit payer ses employés qui ne travaillent pas.
Pourquoi?
À Montréal, les conventions collectives octroient la « sécurité d’emploi ». Ce terme a un sens particulier. Il signifie une garantie de revenus. En d’autres mots, les débardeurs et vérificateurs sont assurés d’être payé même lorsqu’il n’y a pas de navire dans le Port de Montréal. En raison du contexte économique, et de l’incertitude créée par les menaces de moyens de pression, moins de navires viennent dans le Port de Montréal et l’AEM encoure plus de dépenses tout en générant moins de revenus.
L’AEM paie à 100 % les cotisations au fonds de pension et avantages sociaux pour les débardeurs et vérificateurs de Montréal. Situation rarissime, les débardeurs et les vérificateurs n’ont rien à débourser pour leur fonds de pension et leurs avantages sociaux. Les paiements de cotisations proviennent directement des revenus de l’AEM, perçus des lignes maritimes et des opérateurs de terminaux.
L’AEM a une entente de partage des économies de sécurité d’emploi, appelé le « clincher ». Grosso modo, dans certaines circonstances et à certaines conditions, lorsque l’AEM paie moins en sécurité d’emploi, elle partage les économies faites avec le syndicat, lequel bénéficie dans ces cas d’un apport financier important.
Alors que l’AEM a remis 2,54 M$ en 2021 et 2,50 M$ aux syndicats des débardeurs et des vérificateurs de Montréal en 2022, aucune somme n’a été remise en 2023.
Les coûts de sécurité d’emploi sont passés de 2 M$ en 2021 à près de 7 M$ pour la dernière année.
Les entreprises assujetties à la compétence fédérale sont maintenant contraintes d’accorder, à chaque année, dix journées de congé maladie à chaque employé. Ce qui entraîne des dépenses importantes. Dans la dernière année, ceci représentait près de 2,8 M$. Au total, pour ces deux seules situations, c’est près de 9,7 M$ que l’AEM a dû débourser en salaires aux débardeurs alors qu’ils ne travaillaient pas.
La baisse des volumes consiste en une diminution des marchandises manutentionnées dans le port. Dans un contexte actuel de négociation, la menace de moyens de pression cause une incertitude qui amène les clients des lignes maritimes à ne pas acheminer de marchandises à destination du Port de Montréal. Cette baisse de volume entraîne une baisse du trafic maritime qui se traduit par une baisse des heures travaillées laquelle entraîne une augmentation des coûts en raison du paiement de la sécurité d’emploi.
L’AEM joue un rôle crucial dans le maintien de la fluidité et de l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement canadienne.
Elle assure une main-d’œuvre qualifiée pour la réception et le déchargement des navires.
L’AEM contribue ainsi à l’approvisionnement en biens essentiels et au commerce national et international.
Les employés portuaires comprennent, entre autres, les débardeurs et les vérificateurs ainsi que le personnel de toutes les entreprises de débardage et les employés du Port de Montréal. Il y a près de 1 460 débardeurs et vérificateurs au Port de Montréal.
Moins de 1% des débardeurs et des vérificateurs démissionnent de leur emploi.
L’AEM est l’employeur des débardeurs et vérificateurs de chacun des ports de Montréal, Trois-Rivières, Bécancour et Hamilton.
Les négociations se déroulent comme suit. Le syndicat consulte ses membres à sa manière et selon les méthodes de son choix. Le conseiller syndical et l’exécutif syndical rédige un cahier de de demandes. Ce cahier de demandes est généralement remis à l’employeur lors de la première rencontre de négociation. L’exécutif syndical mandate un comité de négociation. Le conseiller syndical, employé du SCFP, est le porte-parole du comité de négociation.
L’article 34 du Code canadien du travail, oblige les employeurs maritimes à négocier par l’entremise d’une association patronale créée à cette fin, en l’occurrence l’AEM. L’AEM, par son conseil d’administration, mandate des représentants pour former le comité patronal de négociation et désigne un porte-parole.
Les rencontres de négociations doivent être convenues par les deux parties, l’employeur et l’exécutif syndical.
L’AEM est composé de plusieurs employeurs. C’est seulement certains d’entre eux qui siègent à son conseil d’administration. Puisque tous les membres doivent être représentés, l’AEM mandate un comité de négociation qui négocie au nom de tous les membres.
Tel que prévu par la loi, l’AEM est le représentant désigné des employeurs et il a la responsabilité de négocier la convention collective.
Le conseil d’administration de l’AEM est composé de 11 administrateurs représentant les membres.
Consultez la section Nos membres sur le site.
L’employeur des débardeurs et des vérificateurs dans les ports de Montréal, Hamilton, Trois-Rivières et Bécancour est l’AEM.
Conditions de travail
- Rémunération annuelle moyenne en 2023 : 171 008 $ incluant les avantages sociaux.
- Assurances collectives et fonds de pension entièrement payés par l’AEM.
- Garantie de revenus pour la majorité des employés, et ce, peu importe les heures travaillées.
- Quarts de travail à relais – 20 % travaillent 4 het 80 % travaillent 5 h 20 : et tous sont rémunérés 8, 12 ou 16 heures pour ces périodes de 4 heures ou 5h20 de travail.
- Jusqu’à 6 semaines de vacances par année.
- 12 jours fériés par année.
- 5 congés mobiles par année, dont 3 payés.
- 10 jours de congés payés pour raisons médicales additionnels du gouvernement fédéral.
- Équité d’emploi :
- Même salaire horaire pour tous.
- Postes de travail ouverts à tous.
- Programme d’aide aux employés.
- Formation payée dès l’embauche et tout au long de la carrière.
Taux de rétention des travailleurs de près de 100 %.
- Assurances collectives et fonds de pension entièrement payés par l’AEM.
- Jusqu’à 5 semaines de vacances par année.
- 10 jours fériés par année.
- 5 congés mobiles par année, dont 3 payés.
- 10 jours de congés payés pour raisons médicales additionnels du gouvernement fédéral.
- Équité d’emploi :
- Même salaire horaire pour tous.
- Postes de travail différents ouverts à tous.
- Programme d’aide aux employés disponible pour tous.
- Formations payées dès l’embauche et tout au long de la carrière.
- Salaire de départ compétitif de 24,89 $/h avec des possibilités de temps supplémentaire.
- 12 jours fériés par année.
- 5 congés personnels, dont 3 payés.
- Primes pour les quarts de soir, de nuit et de fin de semaine.
- Un fonds de pension payé par l’AEM.
- Des assurances avantageuses et des avantages médicaux.
- 10 jours de congés payés pour raisons médicales additionnels du gouvernement fédéral.
Les conventions collectives prévoient l’obligation d’être disponible 19 jours sur 21. Cela ne veut pas dire que les employés travaillent 19 jours sur 21.
En effet, il y a des jours où il n’y a pas de navire et d’autres jours où même s’il y a des navires le travail est insuffisant. Il y a aussi les jours de vacances, de congés fériés, de congés mobiles, de congés pour raisons médicales et les jours où les employés se déclarent non disponibles sans donner de raison.
La moyenne de jours de travail à Montréal en 2023 a été de 12 jours sur 21.
Il est à noter qu’en retour de la disponibilité l’employeur paie les salariés même quand ils ne travaillent pas.
Au Port de Montréal, des débardeurs, comme par exemple les opérateurs de grues, travaillent 4 heures et, selon le moment de la journée, sont rémunérés pour 8, 12 ou 16 heures. L’autre partie du quart de 8 heures est effectué par un autre opérateur qui lui aussi travaille 4 heures aux mêmes conditions. Cela s’appelle le travail à relais.
Cela permet de ne pas interrompe les opérations pour les pauses et les repas. Il en va de même pour les autres postes où trois employés font le travail de deux, et ce, en rotation afin de ne pas interrompe les opérations. Ils travaillent ainsi chacun 5h20 et, selon le moment de la journée, sont rémunérés pour 8, 12 ou 16 heures.
Vous pouvez consulter les conventions collectives dans la section Documents de notre site.
L’arbitre de différend a octroyé une augmentation de salaire de 3,6 % pour les 4 années antérieures depuis l’expiration de la convention collective précédente ainsi que l’année à courir jusqu’à l’expiration de la convention collective, soit une augmentation totale de 19,3 %.
L’AEM a déboursé 54 M$ en rétroactivité payée le 20 janvier 2023.
La sécurité d’emploi est en fait une garantie salariale.
L’AEM assure un salaire aux débardeurs et aux vérificateurs ayant un statut régulier à Montréal, et ce, peu importe l’achalandage. Ils reçoivent un revenu hebdomadaire même lorsqu’ils ne travaillent pas.
La très grande majorité des employés ont cette garantie à l’année et une petite partie seulement n’ont cette garantie que 40 semaines par année.
Le Centre de formation portuaire de l’AEM est fier de former une main-d’œuvre qualifiée et performante, axée sur les besoins réels de nos membres.
Toutes les formations sont développées par les experts de contenus de l’AEM.
Afin d’offrir une expérience de formation la plus réaliste possible, le Centre s’est doté de simulateurs de réalité virtuelle et de simulateurs de réalité augmentée. Ces équipements à la fine pointe de la technologie permettent de reproduire plusieurs scénarios, y compris des conditions météorologiques difficiles et des situations complexes.
Dès leur embauche, les employés portuaires sont payés pour suivre leurs formations, et ce, tout au long de leur carrière.
Oui, les débardeurs et les vérificateurs bénéficie d’un fonds de pension payé entièrement par l’AEM. (20% du salaire de base)
Les syndicats administrent leur fonds de pension et en gèrent les investissements.
Le salaire de base des débardeurs et des vérificateurs est négocié avec les différents syndicats. Il est le même pour tous peu importe leur ancienneté et le poste occupé.
Selon le Guichet-Emplois du gouvernement du Canada, en 2023, le salaire horaire moyen d’un débardeur canadien était de : 28,50 $ /heure.
Le taux horaire des débardeurs au Port de Montréal est quant à lui de 43,04 $, soit 50% de plus que la moyenne au Canada.
Pour être débardeur, il faut posséder un diplôme d’études secondaires (DES) ou un équivalent.
Il faut aussi détenir un permis de conduire valide.
Pour plus de renseignements sur nos possibilités d’emploi, visitez la section Emploi de notre site Web.
Toute personne peut postuler pour un poste de débardeur via notre site Web. Les membres des familles des débardeurs peuvent postuler comme toute autre personne. Le recrutement doit respecter la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Visitez la section Emploi de notre site pour en apprendre plus sur les possibilités d’emploi à l’AEM.
Jusqu’en 2014, le Syndicat fournissait une liste de noms à l’AEM au moment où elle voulait l’embauche de nouveaux débardeurs.
Depuis 2014, le Syndicat fournit une liste de noms à l’AEM qui représente 50 % des postes de débardeurs à pourvoir.
Le 1er décembre 2021, l’AEM a déposé un grief pour népotisme concernant les candidats référés par le syndicat dénonçant le népotisme et demandant au tribunal d’ordonner au Syndicat d’y mettre fin.
Le 1er août 2022, le Tribunal d’arbitrage a déclaré que la pratique suivie par le Syndicat pour confectionner la liste de candidats était discriminatoire et contraire à la Loi canadienne sur les droits de la personne.
La preuve a révélé que le Syndicat s’adonnait à du népotisme dans la confection de la liste de candidats qu’il remettait à l’AEM. Dans les faits, le Syndicat attribuait à chaque salarié un rang selon son ancienneté et permettait à chaque salarié de désigner un membre de sa famille pour obtenir un emploi de débardeur. Ce traitement de faveur pour les membres des familles, appelé népotisme, est expressément interdit par la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Le 14 avril 2023, le Tribunal d’arbitrage a rendu des ordonnances pour assurer un nouveau processus de sélection non discriminatoire pour la liste des candidats du Syndicat des débardeurs de Montréal.
Dans les limites permises par la loi, une vérification des antécédents judiciaires est effectuée par une firme indépendante et par Transports Canada. S’il est révélé que le candidat a un ou des antécédents judiciairesqui sont incompatibles avec les métiers portuaires, la candidature n’est pas retenue.
L’AEM met tous les efforts pour créer un climat de travail sécuritaire pour tous ses employés.
L’AEM applique une politique de Tolérance zéro.
Notamment par l’éducation et les services offerts, l’AEM recherche un environnement de travail sécuritaire pour tous et absent de tout comportement inadéquat, de harcèlement ou de violence physique ou verbale.
Activités portuaires : santé et sécurité du public et économie
La sécurité économique nationale, la santé et la sécurité des canadiens sont étroitement liées à la stabilité de la chaîne d’approvisionnement.
Les marchandises essentielles, comme par exemples les céréales et la potasse, sont acheminées par le Port de Montréal vers les marchés mondiaux.
Les ingrédients, les pièces, les composantes, pour ne nommer que ceux-là, des aliments, des médicaments, des autres biens essentiels à la santé et à la sécurité du public transitent par le Port de Montréal. La chaîne d’approvisionnement est composée d’un ensemble complexe de transactions, de lieux physiques, et d’équipements, les uns imbriqués dans les autres. Le Port de Montréal étant un goulot incontournable dont l’interruption des opérations met à risque la santé et la sécurité des 110 millions de personnes qu’il approvisionne.
C’est via les ports que les entreprises québécoises et canadiennes reçoivent la marchandise dont ont notamment besoin les commerces familiaux, les usines, l’industrie automobile et les chantiers de construction pour bâtir des logements plus abordables.
Ces matières premières sont à la base d’investissements et créatrices d’emplois dans nos communautés à travers le Québec et le Canada.
La santé des Canadiens est aussi à risque en cas de fermeture; plusieurs composantes pharmaceutiques, des médicaments et de l’équipement médical sont acheminés via le Port de Montréal.
Le Port de Montréal offre une possibilité de commerce international avec plus de 140 pays. Grâce à ses installations, l’est du Canada et le Midwest américain peuvent être desservis rapidement. Près de 110 millions de personnes sont approvisionnés par les opérations du Port de Montréal.
Voici d’autres impacts des activités portuaires à Montréal :
- L’importation et l’exportation de marchandises maritimes par les terminaux maritimes du Port de Montréal ont soutenu 589 364 emplois au Canada, dont 267 941 au Québec
- 66 % de la population canadienne et 75 % de l’industrie manufacturière sont au Québec et en Ontario, principaux marchés desservis par le Port de Montréal
- 35,3 M de tonnes de marchandises en 2023
- 100 milliards $ de marchandises transitent par année, soit 275 M$ par jour
- Plus de 2000 navires par année
- Jusqu’à 2500 camions par jour
- 40 millions de consommateurs se trouvent à une distance d’une journée de camionnage
- 70 millions de consommateurs se trouvent à une distance de moins de deux jours de train
- Des retombées économiques de plus de 2,7 milliards de dollars
- 6 300 entreprises
Les employés portuaires ont assuré les opérations portuaires pendant toute la durée de la pandémie. Nos employés et nos membres ont continué d’assurer ce service essentiel à la population.
Selon l’Administration portuaire de Montréal, en 2023, plus de 770 000 conteneurs ont été expédiés à partir du Port de Montréal. Lorsque les conteneurs transitent au port, ils sont tous scellés et aucun employé de l’AEM n’a la possibilité de l’ouvrir ou d’en connaître la marchandise.
Vous pouvez visiter le site de l’Administration portuaire de Montréal pour tout renseignement lié à ce projet.
Le Port de Trois-Rivières est présentement en déploiement de son plan « Cap sur 2030 » dans lequel il est prévu d’agrandir les installations de manière à augmenter l’espace d’environ 50 %.
Pour tout renseignement lié à ce projet, vous pouvez visiter le site de l’Administration portuaire de Trois-Rivières.
Pour tous renseignements liés aux activités portuaires de Bécancour, vous pouvez visiter le site de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour.
Conflits de travail
Le Port de Montréal étant le port à conteneurs le plus important de l’est du Canada, l’interruption des activités au Port de Montréal aurait des impacts économiques majeurs et graduels selon la durée du conflit :
- 1 à 5 jours : 4,2 millions à 6,3 millions de dollars par jour.
- 5 à 10 jours : 18 millions à 24 millions de dollars par jour.
- 10 jours et plus : 23 à 28,9 millions de dollars par jour.
Les conventions collectives des débardeurs et des vérificateurs de Montréal sont arrivées à échéance le 31 décembre 2023. Les vérificateurs au Port de Montréal ont signé une convention collective de 6 ans le 15 mars 2024.
En ce qui concerne les débardeurs de Montréal, après plus de 30 rencontres, le dépôt de 3 plaintes de négociation de mauvaise foi déposées par l’AEM, le rejet de deux offres par les débardeurs, les parties sont dans une impasse.
L’AEM négocie avec 6 différents syndicats. Les dates d’échéance des différentes conventions collectives se succèdent. Voici l’historique des dernières négociations avec les débardeurs à Montréal :
2018
- Échéance de la convention collective
- Demande par l’AEM du maintien des services essentiels au CCRI
2020
- 27 au 31 juillet – grève des débardeurs du Port de Montréal
- 3 au 7 août – grève des débardeurs du Port de Montréal
- 10 au 20 août – grève des débardeurs du Port de Montréal
2021
- 26 au 30 avril – grève des débardeurs du Port de Montréal
- 1er mai – Loi spéciale mettant fin à la grève des débardeurs
2022
- 9 décembre – Convention collective imposée par un arbitre
2023
- 1er septembre – Avis de négociation
- 22 septembre – Avis de différend par le Syndicat des débardeurs de Montréal
Dans les 2 dernières années, le volume a baissé de plus de 15 % au Port de Montréal.
Suite à une augmentation des coûts d’exploitations, combinée à la baisse de volume, l’AEM a dû augmenter les frais chargés aux lignes maritimes de 67 % en 2023, une hausse jamais vue.
Lors d’un conflit de travail, c’est l’entièreté de la chaîne d’approvisionnement, des industries et des entreprises qui en dépendent qui sont affectées.
À titre d’exemple, les impacts d’une interruption des activités portuaires sur la main-d’œuvre dans le secteur de la construction peuvent engendrer jusqu’à près de 10 % de pertes d’emploi.
D’autres emplois sont également à risque lors d’une grève au port, notamment les camionneurs, tous les employés d’entrepôt qui reçoivent la marchandise, tous les employés des opérations de transbordement ainsi que tous ceux qui s’affairent à l’entretien des conteneurs.
Des secteurs d’activités sont également en péril lorsqu’il y a un bris dans la chaîne d’approvisionnement, on peut penser au secteur manufacturier, de l’industrie automobile, agricole et pharmaceutique.
Toutes les livraisons prennent du retard. Les marchandises acheminées par train peuvent subir des retards de 4 semaines!
Une interruption prolongée des activités a un impact économique quotidien se situant entre 10 millions et 25 millions de dollars.
Par exemple, la grève des débardeurs à l’été 2020 a privé d’environ 600 millions de dollars de ventes les grossistes pour la métropole dans les 2 mois qui ont suivi le conflit de travail.
Par ailleurs, si le Port de Montréal perd en fiabilité ou en crédibilité, cela pourrait se traduire en pertes se calculant en plusieurs centaines de millions de dollars au cours des prochaines décennies.